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Le traître de Waterloo

Ou l' "honneur jeté aux chiens"

Qui est l’officier qui, le 18 juin 1815, vers sept heures du soir, se présenta devant les lignes britanniques pour avertir Wellington que Napoléon allait attaquer à la tête de sa Garde ?
Comment, en deux temps et trois mouvements, l’honneur d’un officier du 2e carabiniers fut « jeté aux chiens » pour reprendre l’expression utilisée par François Mitterand lors des funérailles de Pierre Bérégovoy…

Waterloo : l’attaque du 1er corps

Quelques pistes sur le plan de bataille de Napoléon

L’attaque du 1er corps, vers 14.00 hrs, est un des épisodes de la bataille de Waterloo qui a suscité le plus de débats. Il n’est pas exagéré de dire que ce moment de la bataille a suscité autant de versions qu’il y a d’auteurs. Nous allons ensemble essayer de trier le vrai du faux et, ensuite, tâcher de comprendre pourquoi ce vaste mouvement, le plus important de la journée du 18 juin 1815, s’est finalement soldé par un cuisant échec que rien ne put rattraper.

Waterloo : la grande batterie

« A chaque commandant de corps de corps d’armée
« 18 juin 1815, onze heures du matin.
« Une fois que toute l’armée sera rangée en bataille, à peu près à une heure après midi, au moment où l’Empereur en donnera l’ordre au maréchal Ney, l’attaque commencera pour s’emparer du village de Mont-Saint-Jean, où est l’intersection des routes. A cet effet, la batterie de 12 du 2e corps et celle du 6e se réuniront à celle du 1er corps. Ces vingt-quatre bouches à feu tireront sur les troupes de Mont-Saint-Jean, et le comte d’Erlon commencera l’attaque, en portant en avant sa division de gauche et la soutenant, suivant les circonstances, par les divisions du 1er corps. Le 2e corps s’avancera à mesure pour garder la hauteur du comte d’Erlon
« Les compagnies de sapeurs du 1er corps seront prêtes pour se barricader sur-le-champ à Mont-Saint-Jean.
« (sé) Le maréchal duc de Dalmatie[1]. »

Telle résonne la dernière dictée de Napoléon avant la bataille de Waterloo…

[1] Napoléon – Correspondance, n° 22060.

La Belle Alliance

au coeur de la bataille

En Allemagne, et tout particulièrement en Prusse, la bataille de Waterloo est connue comme « Belle Alliance Sieg », la victoire de Belle Alliance. L’une des principales places du vieux Berlin portait le nom de « Belle Alliance-Platz » en souvenir de la mémorable bataille. Depuis 1947, cette place s’appelle Mehring-Platz. Les Berlinois parlent toujours de la Belle Alliance-Platz et il ne fait pas de doute que tôt ou tard, la place, appelée Rondell avant 1815 du fait de sa forme parfaitement circulaire, ne retrouve son nom. Mais il existe encore uneBelle Alliance-Strasse – ainsi d’ailleurs qu’un quai appelé Waterloo-Ufer.
Comme on le verra, la ferme de Belle Alliance, était au centre du dispositif français le matin du 18 juin. Les Prussiens observèrent la coïncidence extraordinaire qu’il y avait entre ce lieu-dit et la situation politique et militaire qui avait mis bas l’Empire napoléonien. Ainsi, à l’instar de Blücher lui-même, prirent-ils l’habitude de désigner la bataille sous le nom de « Belle Alliance ».

Plancenoit

La bataille dans la bataille de Waterloo

Si l’on a parfois trouvé sous la plume de certains auteurs l’expression « bataille dans la bataille » à propos d’Hougoumont, que dire alors de Plancenoit ? Alors que les combats pour le village ont été d’une rare sauvagerie, les auteurs semblent étrangement les considérer comme secondaires et se contentent généralement d’expédier l’affaire en quelques paragraphes…

Hougoumont

Une clé de la bataille de Waterloo

De l’avis général des auteurs, les combats qui ont entouré le château-ferme d’Hougoumont le 18 juin 1815 auraient constitué une diversion destiné à forcer le duc de Wellington à dégarnir son centre pour venir au secours de son aile droite. Est-ce possible ? Et qu’en est-il exactement ?

La météo à Waterloo

Un "détail" d'une importance capitale

S’il y a un chapitre sur lequel les auteurs ne se sont pas trop disputés, c’est bien celui qui traite du temps qu’il faisait durant la campagne de juin 1815. Il est vrai qu’il leur vient rarement l’idée d’en parler… Cependant, nous allons voir que ce temps va avoir des conséquences insoupçonnées et là, les auteurs s’en sont donnés à cœur joie… Commençons par leur donner la parole.

L’étendard du 18e régiment de dragons

Une étrange aberration politico-administrative

Reconstituer un ordre de bataille n’est jamais chose aisée. En ce qui concerne la campagne de Belgique, toutefois, les sources sont, en général, d’accord entre elles. A de rares exceptions près, comme la composition de la 1ère brigade de la 6e division du 2e corps où les plus sérieux auteurs ont parfois placé le 2e régiment d’infanterie légère au lieu du 3e de ligne, ignorant ainsi une modification de dernière minute, nous trouvons partout les mêmes données. Pourtant, il arrive que le lapsus d’un historien ou l’erreur de lecture d’un imprimeur provoque des aberrations qui, rendues officielles, deviennent impossibles à corriger. Tel est l’aventure de l’étendard du 18e régiment français de dragons.